La CNIL a été désignée par les autorités de protection des données européennes pour effectuer une analyse préliminaire des nouvelles règles de confidentialité de Google. Celle-ci a montré que la nouvelle politique ne respecte pas les exigences de la directive européenne sur la protection des données (Directive 95/46/CE) en termes d'information des personnes concernés.
Information moins transparente et moins complète
Même s'ils accueillent favorablement l'initiative de Google de réduire et de simplifier les règles, les autorités de contrôle estiment que cela ne doit pas se faire au prix d'une information moins transparente et moins complète. Selon la CNIL, "La fusion des règles de confidentialité de Google rend impossible la compréhension des données personnelles collectées, des finalités, des destinataires et des droits d'accès pertinents pour chaque service".
Inquiétudes liées aux croisements de données
Les autorités de contrôle sont très inquiètes des nouvelles possibilités de croisements de données entre les services et ont de sérieux doutes sur leur licéité et leur loyauté. Le géant de l'Internet pourra suivre et associer une grande partie des activités des internautes grâce à la combinaison des données issues des différents services comme Android, Analytics, YouTube ou ses services de publicité.
Google rejette un report de l'introduction des nouvelles règles
Le moteur de recherche avait déjà rejeté, début février, la demande du Groupe de l'Article 29 d'attendre avant de mettre en place sa nouvelle politique, afin de vérifier que les données personnelles des internautes soient suffisamment protégées. La CNIL a maintenant réitéré sa demande à Google d'un report de la mise en oeuvre des nouvelles règles applicables à partir du 1er mars 2012.
Mise à jour 21/03/2012: La CNIL adresse un questionnaire à Google sur ses règles de confidentialité