Le développement constant des nouvelles technologies de l’information et de la communication a induit un développement de nouveaux risques tels que le vol d’identité, la surveillance permanente ou l’obtention de données potentiellement dommageables pour l’utilisateur.
Selon Madame Viviane Reding, Commissaire européenne chargée de la société de l'information et des médias, pour que les citoyens et les entreprises d’Europe puissent bénéficier des nombreux avantages des services en ligne, il est nécessaire que les Européens aient confiance en ce que leurs données personnelles et économiques soient suffisamment protégées, techniquement et juridiquement.
Les technologies renforçant la protection de la vie privée (Privacy Enhancing Technologies, PET) peuvent aider à améliorer la conception de systèmes d’information qui minimisent la collecte de données personnelles et facilitent la mise en conformité avec les lois protégeant ces données ; il peut s’agir d’outils autonomes nécessitant une intervention des consommateurs ou d’outils intégrés dans l’architecture des systèmes d’information. Ces technologies devraient dès lors avoir un impact positif sur la confiance des consommateurs sans empêcher les systèmes d’information de fonctionner efficacement.
Des exemples de technologies donnés par la Commission européenne : l’anonymisation automatique de données ; le cryptage pour améliorer le travail du responsable du traitement des données à caractère personnel afin d’éviter le piratage ; les procédés anti-cookies, bloquant les cookies placés sur le PC pour faire exécuter à l’ordinateur des instructions à l’insu de l’utilisateur, les personnes concernées devant être informées du traitement en cours.
Dans sa communication relative à une stratégie pour une société de l’information sûre, la Commission européenne invite notamment le secteur privé à "stimuler le déploiement de produits, de processus et de services améliorant la sécurité pour empêcher et combattre le vol d’identité et d’autres atteintes à la vie privée". Elle indique par ailleurs que l’un des principes fondamentaux qui régissent la gestion de l’identité électronique est que le "système doit être sûr, il doit comporter les garanties nécessaires à la protection de la vie privée de l’utilisateur et permettre une adaptation de son mode d’utilisation aux intérêts et sensibilités locaux".