Dans son avis du 27 avril 2012, le groupe "Article 29", qui rassemble toutes les autorités européennes chargées de la protection des données, a commenté les développements récents dans le domaine des technologies biométriques.
La biométrie peut présenter un certain nombre d’avantages : sécurité accrue des données, protection et lutte contre la fraude ou le vol d’identité, non transmissibilité des données, identification positive et davantage de confort. De plus, les données biométriques sont utilisées avec succès et de manière effective dans le domaine de la recherche scientifique et pour les systèmes de contrôle d'accès.
Il faut cependant rester prudent quant aux utilisations qui peuvent être faites de la biométrie car l’information biométrique est surtout une caractéristique propre à tout être vivant, comme les empreintes des doigts, la configuration des veines ou l'ADN, et ne peut pas être effacée ou modifiée. Pour cette raison, les technologies biométriques posent un risque à la protection de la vie privée des personnes concernées.
L'évolution technologique a encore amplifié ce risque en rendant possible la création de galeries d'images en ligne et de réseaux sociaux avec des millions de photos. Les lecteurs d'empreintes digitales et les systèmes de vidéosurveillance sont désormais beaucoup plus accessibles. Même les tests d'ADN sont devenus abordables et peuvent être effectués rapidement.
Selon le groupe, l'ajout de systèmes de reconnaissance faciale, basé sur les banques de données de réseaux sociaux, aux dispositifs de vidéosurveillance ou aux smartphones pourrait mettre fin à l'anonymat et au droit d'aller et de venir librement.