Le 25 mars dernier le Commissariat aux étrangers (Ministère de la Famille) et la Commission nationale pour la protection des données avaient invité des représentants d’organismes actifs dans le domaine de la recherche et des études statistiques et sociales ainsi que de la lutte contre les discriminations à un déjeuner-débat autour du thème : « Mesurer les diversités tout en respectant la protection de la vie privée ».
Des chercheurs et responsables du Centre pour l’égalité de traitement, du Statec, du Ceps Instead, du Sesopi – Centre intercommunautaire, de l’Institut de formation sociale et du Ministère de la Famille ont pu ainsi échanger leurs expériences en matière de collecte et d’analyse de données statistiques dans le domaine social et de la population et des problèmes éventuels rencontrés quand il s’agit d’analyser les différences de conditions de vie réelles et ressenties entre résidents luxembourgeois et communautés étrangères d’origines diverses. Les spécialistes de la protection des données à caractère personnel de France (Alex Turk, Président de la CNIL et Mme Sophie Vuillet-Tavernier) et du Luxembourg (CNPD) ont exposé les bonnes pratiques recommandées pour tenir compte des règles essentielles tenant à la protection légale renforcée des données relatives à l’origine raciale et ethnique et aux croyances religieuses et ont fait valoir que les principes de protection des données ne sont nullement incompatibles avec les besoins d’une analyse plus approfondie des diversités et des facteurs susceptibles d’engendrer des discriminations ou traitement inégalitaires.
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